Son histoire
LES ORIGINES…
La terre de Ploudaniel est pétrie d’histoire : des haches de pierre de l’époque néolithique qu’un cultivateur déterre au hasard d’un labour, aux haches-lingots de l’âge du bronze qui y ont été mises à jour… Les stèles gauloises y sont nombreuses : la plus impressionnante est sans conteste celle du Ruat, avec sa circonférence de 6 mètres et son poids qui avoisine les 6 tonnes. Dès l’époque gallo-romaine, Ploudaniel est un véritable carrefour desservi par plusieurs voies romaines : la densité des implantations — sans doute des fermes dans le cadre d’un habitat très dispersé — est remarquable. Ci contre, la stèle du Ruat
LE TOURNANT « BRETON »…
L’arrivée des Bretons, au cours des premiers siècles de notre ère, va marquer une nouvelle étape : celle de la création de la paroisse, le « plou ». D’ermitages en sanctuaires, des personnages entrés dans la légende laissent leur marque : Guévroc, Guenegan ou Guinien qui deviendra le patron de la paroisse. De cette époque d’effervescence religieuse, resteront des témoins de pierre, les calvaires qui bordent nos routes : parmi les 39 croix qui sont encore debout aujourd’hui, plus de la moitié ont été plantées au Moyen Age. Les premiers châteaux — les mottes — sont édifiés ; certains, comme à Castel Landivern, dans la continuité d’un lointain passé : le site, baptisé improprement « Camp de César », était une forteresse du temps des Osismes — une tribu gauloise —, sans doute élevée sur une ancienne implantation néolithique. Plusieurs châteaux ? C’est que les hommes « nobles » sont nombreux sur le territoire de Ploudaniel. Au XVe siècle, on en dénombre 18 ! Le plou est riche. Son territoire est plus étendu qu’aujourd’hui : il englobe en particulier deux trèves, Trémaouézan et Saint-Méen. Ci-contre, la croix de Kerloï.
LE TEMPS DES JULODED…
C’est à cette époque que les premiers « filotiers » apparaissent à Ploudaniel : ce sont les ancêtres de ceux qu’on appellera les juloded, autrement dit les marchands de toile de lin qui feront la fortune d’une partie de la Bretagne. Aujourd’hui encore, « poul lin » et « c’handi » témoignent de ce riche passé. Les marchands de toile vivent simplement, mais la paroisse profite de leurs largesses : sur le territoire d’alors, jusqu’à 12 églises et chapelles seront tour à tour édifiées, comme celle de Sant-Alar ou de Santez-Perounel. Son école est renommée : Michel Le Nobletz, le terrible prédicateur breton, y fera ses études à la fin du XVIe siècle.
Le douet de Kermahellan
LA FIN D’UN MONDE…
Mais la politique de Richelieu puis celle de Colbert vont bientôt ruiner le commerce du lin et tarir les possibilités d’exportation vers la Grande-Bretagne ou l’Espagne. A la veille de 1789, la situation s’est grandement détériorée et la Révolution n’améliore pas le fonctionnement de l’économie. Les Ploudaniélois sont attachés à leur religion et leur recteur refuse de prêter serment. La colère gronde. La résistance s’organise. Les messes clandestines se multiplient. Les Ploudaniélois participent à la fameuse bataille de Kerguidu, en 1793. La Révolution marque un nouveau tournant pour Ploudaniel : Saint-Méen et Trémaouezan deviennent des communes à part entière. Ploudaniel perd ainsi une partie importante de son territoire, comme elle a perdu une part de sa prospérité. Mais les Ploudaniélois n’ont pas pour autant perdu en combativité : en 1902, l’expulsion des sœurs de l’école Sainte-Anne, en vertu de la loi de juillet 1901, rencontre une farouche résistance de la part de la population.
LE RETOUR DE LA PROSPÉRITÉ…
Les années d’après-guerre verront enfin revenir le temps d’un véritable développement pour la commune, autour de l’agriculture «révolutionnée» et de la coopérative EVEN, née de la crise des années trente. Aujourd’hui, avec près de 3800 habitants, la population a fini par retrouver et dépasser le niveau qu’elle avait au début du XIXe siècle.
LE TOURNANT « BRETON »…
L’arrivée des Bretons, au cours des premiers siècles de notre ère, va marquer une nouvelle étape : celle de la création de la paroisse, le « plou ». D’ermitages en sanctuaires, des personnages entrés dans la légende laissent leur marque : Guévroc, Guenegan ou Guinien qui deviendra le patron de la paroisse. De cette époque d’effervescence religieuse, resteront des témoins de pierre, les calvaires qui bordent nos routes : parmi les 39 croix qui sont encore debout aujourd’hui, plus de la moitié ont été plantées au Moyen Age. Les premiers châteaux — les mottes — sont édifiés ; certains, comme à Castel Landivern, dans la continuité d’un lointain passé : le site, baptisé improprement « Camp de César », était une forteresse du temps des Osismes — une tribu gauloise —, sans doute élevée sur une ancienne implantation néolithique. Plusieurs châteaux ? C’est que les hommes « nobles » sont nombreux sur le territoire de Ploudaniel. Au XVe siècle, on en dénombre 18 ! Le plou est riche. Son territoire est plus étendu qu’aujourd’hui : il englobe en particulier deux trèves, Trémaouézan et Saint-Méen. Ci-contre, la croix de Kerloï.
LE TEMPS DES JULODED…
C’est à cette époque que les premiers « filotiers » apparaissent à Ploudaniel : ce sont les ancêtres de ceux qu’on appellera les juloded, autrement dit les marchands de toile de lin qui feront la fortune d’une partie de la Bretagne. Aujourd’hui encore, « poul lin » et « c’handi » témoignent de ce riche passé. Les marchands de toile vivent simplement, mais la paroisse profite de leurs largesses : sur le territoire d’alors, jusqu’à 12 églises et chapelles seront tour à tour édifiées, comme celle de Sant-Alar ou de Santez-Perounel. Son école est renommée : Michel Le Nobletz, le terrible prédicateur breton, y fera ses études à la fin du XVIe siècle.
Le douet de Kermahellan
LA FIN D’UN MONDE…
Mais la politique de Richelieu puis celle de Colbert vont bientôt ruiner le commerce du lin et tarir les possibilités d’exportation vers la Grande-Bretagne ou l’Espagne. A la veille de 1789, la situation s’est grandement détériorée et la Révolution n’améliore pas le fonctionnement de l’économie. Les Ploudaniélois sont attachés à leur religion et leur recteur refuse de prêter serment. La colère gronde. La résistance s’organise. Les messes clandestines se multiplient. Les Ploudaniélois participent à la fameuse bataille de Kerguidu, en 1793. La Révolution marque un nouveau tournant pour Ploudaniel : Saint-Méen et Trémaouezan deviennent des communes à part entière. Ploudaniel perd ainsi une partie importante de son territoire, comme elle a perdu une part de sa prospérité. Mais les Ploudaniélois n’ont pas pour autant perdu en combativité : en 1902, l’expulsion des sœurs de l’école Sainte-Anne, en vertu de la loi de juillet 1901, rencontre une farouche résistance de la part de la population.
LE RETOUR DE LA PROSPÉRITÉ…
Les années d’après-guerre verront enfin revenir le temps d’un véritable développement pour la commune, autour de l’agriculture «révolutionnée» et de la coopérative EVEN, née de la crise des années trente. Aujourd’hui, avec près de 3800 habitants, la population a fini par retrouver et dépasser le niveau qu’elle avait au début du XIXe siècle.
EN SAVOIR PLUS
Vous pourrez vous procurer "Ploudaniel, une histoire", en mairie ou sur Ploudaniel - Wikimonde.
